THE JOB INTERVIEW

L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE

In his autobiography, Jack Vance tells with his usual humour how he was hired as a carpenter after the war, a memory that no doubt suggested a delicious scene in his last novel Lurulu.

This is me, Jack Vance*  (chap.5) :

One day I ran into Sam Wainwright who, it may be remembered, was the organizer of the Thumbwagger exploits. Sam was as frisky and bright-eyed as ever, and he told me that he had become a carpenter’s apprentice, work which paid reasonably well and which would in due course allow him to become a journeyman carpenter. The only disadvantage was that he had to go to school for four years in order to learn the trade. Still, he said, it wasn’t so bad, and if I liked, he would take me to the union hall and introduce me to the qualifying officer.
The union officer, who apparently took his job casually, asked me three questions.
“What’s the size of a sawhorse?”
I said well, it was about like this, like that.
He said, “Okay … Why are studs placed at sixteen-inch centers?”
This I knew. “That’s so that the sheet of four-foot plywood will fit the studs correctly.”
“Correct.”
The third question I forget, but it might have been something like “Which end of a nail goes in first, the sharp end or the flat end?” I replied that I thought it was most likely the sharp end.
“All right. Sign here.”

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Lurulu*, introduction :

« After a decorous interval Myron applied to Captain Maloof for the vacant position. Captain Maloof ruminated for a moment. He said: “The position is not simple and demands all the resources of a competent man.”
“I believe that I am that man,” declared Myron boldly.
“We shall see,” said Captain Maloof. “First, let me ask: are you familiar with the ten primary digits of the numerical scheme?”
“Yes sir. So I am!”
“And you understand their usual employment?”
“Yes, sir.”
“You are able to read written documents and translate them into the spoken tongue?”
“Yes, sir.”
“If hired, would you object to balancing your accounts more or less accurately?”
“No sir; not at all.”
Captain Maloof gave a sigh of relief. “Your qualifications seem to be superb. You are hired.”
“Thank you, sir.”
“Not at all,” said Captain Maloof… »

Dans son autobiographie, Jack Vance raconte avec son humour habituel comment il s’était fait embaucher comme charpentier après la guerre, ce souvenir lui avait suggéré une scène savoureuse dans son dernier roman Lurulu.

Mon nom est Vance, Jack Vance (chap.5)*

« … Un jour, je rencontrais Sam Wainwright …/… Sam était toujours aussi vif et brillant, et il me dit qu’il était devenu apprenti charpentier, travail qui payait raisonnablement bien et qui lui permettrait de devenir un jour compagnon-charpentier. Le seul inconvénient était qu’il fallait suivre des cours pendant quatre ans pour apprendre ce métier. Pourtant, dit-il, ce n’était pas si mal, et si je le voulais, il pouvait m’emmener au bureau du syndicat et me présenter à l’agent de qualification.
L’agent recruteur syndical, qui apparement effectuait son travail de façon décontractée, m’a posé trois questions:
– Quelle est la taille d’un chevalet? 
J’ai dit  « eh bien, c’est à peu près grand comme-ça… »
– d’accord … Pourquoi les tenons sont-ils espacés de 40 cm ? »
Cela je le savais. « C’est parce que la feuille de contre-plaqué fait 120 cm. »
– Correct.
La troisième question que j’ai oublié, mais  qui devait être quelque chose comme «quelle extrémité d’un clou va en premier, la pointue ou le bout plat? »  J’ai dû répondre que je pensais que c’était probablement la pointue.
– D’accord. Signez là….. »

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Lurulu*, introduction :

Après un intervalle décent, Myron postula auprès du capitaine Maloof pour l’emploi désormais vacant. Le capitaine Maloof réfléchit un moment, puis il dit :
– Le travail n’est pas simple, et fait appel à toutes les ressources d’un homme compétent.
– Je pense être cet homme, déclara hardiment Myron.
– Nous verrons cela, dit le capitaine Maloof. D’abord, une question : êtes-vous familier avec les dix premiers chiffres du système numérique ?
– Oui, capitaine. De fait, je le suis !
– Et vous en comprenez l’utilisation habituelle?
– Oui, capitaine.
– Vous êtes capable de lire des documents écrits et de les transposer en langage parlé?
– Oui, capitaine.
– Si vous étiez embauché, verriez-vous une objection à équilibrer vos comptes, avec plus ou moins de précision?
– Non, capitaine; aucune objection. »
Le capitaine Maloof poussa un soupir de soulagement.
– «Vos qualifications me semblent parfaites. Vous êtes embauché.
– Merci, capitaine.– Il n’y a pas de quoi, dit le capitaine Maloof…. »

1954 Framing is underway. West Side Firehouse, Santa Cruz, California (jackvance.com)

* This is me, Jack Vance, or more properly, this I (amazon)

* Lurulu (Spatterlight e-book)

* Mon Nom est Vance, Jack Vance (livre de poche)

* Lurulu (épuisé)

Une réflexion au sujet de « THE JOB INTERVIEW »

    1. PLUS OU MOINS…comme il dit dans son autobiographie plus loin:
      « Il me donna quelques papiers, et j’appris que maintenant, grâce à ma maîtrise du sujet, j’avais été engagé comme compagnon-charpentier, contournant tout le programme d’apprentissage. Je ne me plaignis pas et sorti dans le couloir où Sam me demanda comment j’avais fait, et si j’avais passé le test d’apprenti. J’ai répondu: «Oui, en effet. En fait, j’ai été qualifié comme journalier. » Les félicitations de Sam furent courtes.

      À mon premier chantier en tant que charpentier, j’ai pu tenir deux heures avant d’être congédié. Sur mon second j’ai duré jusqu’à midi. Sur mon troisième j’ai duré toute la journée, et par la suite, j’ai réussi à garder les emplois. Avec le temps, je suis devenu un charpentier plus ou moins compétent.

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